Les nichoirs




Dans son habitat d'origine, la perruche ondulée niche dans des cavités qu'elle trouve dans de vieux arbres. D'où l'idée de leur fournir des nichoirs en forme de section de tronc, généralement trop petits et peu pratiques. Le modèle le plus utilisé est en contreplaqué, plus fonctionnel et facile à faire soi-même.

11-01 : vos perruches prendront ce qu'elles trouveront. L'intérêt du " nichoir perruche " est d'être pratique et de proposer l'optimum pour limiter les problèmes liés à du matériel inadapté.

Voici le nichoir que j'utilise depuis plusieurs décennies.

11-02 : nichoirs en contreplaqué, à faire vous-même. Je préfère celui de gauche au bois moins lisse et moins uniforme.

J'utilise le contreplaqué, qualité " intérieur ", ou l'OSB, en 1o mm d'épaisseur. Je préfère les bois rugueux aux motifs variés (voir plus bas). Le nichoir fait 25 cm de long, 15 de large et 15 (ou plus) de haut. Ce nichoir vous paraîtra grand jusqu'au jour où une femelle vous fera une nichée de 8 petits ! Il est posé ou accroché en position horizontale.

L'épaisseur du bois utilisé est importante pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, il faut un nichoir assez solide si vous ne voulez pas avoir à en refaire tous les ans, voire plus souvent, car les femelles abîment beaucoup le bois.

La seconde raison est que, comme tous les animaux qui nichent dans des trous, les perruches cherchent un certain confort thermique et phonique dans leur nichoir. Plus le bois sera épais et plus la femelle a des chances de s'y sentir bien et donc de mener au mieux sa reproduction.

Il est aussi plus facile de clouer, ou de visser, les différents panneaux avec des épaisseurs de 10 mm ou plus. Vous couperez et araserez soigneusement toutes les pointes qui dépasseraient à l'intérieur du nichoir pour éviter de blesser jeunes ou adultes. Cette remarque vaut aussi bien sûr pour les vis de la charnière de la porte et là encore vous apprécierez un bois plutôt trop épais que trop fin.
Enfin, ces nichoirs épais et solides peuvent être grattés et lavés (brosse + eau de Javel) sans ménagement en fin de saison.

Le trou d'entrée est complètement excentré pour créer une zone plus sombre que les femelles apprécient au fond du nichoir et pour leur permettre de ne pas arriver directement sur leurs œufs. Un de mes couples de Diamants mandarins avait même fait son nid dans ce " vestibule " sans que la perruche ne semble gênée !

Pour éviter des sorties prématurées de poussins curieux, il est préférable de faire l'entrée le plus haut possible. Je fais des trous de 40 mm de diamètre car je n'ai pas d'autres espèces plus grandes cherchant des nichoirs fermés, mais si besoin, vous pouvez réduire un peu la dimension en prenant tout de même en compte le fait que certaines femelles ont un abdomen très dilaté en période de ponte. Le petit bout de bois sous l'entrée n'a de réelle utilité que pour ces femelles.

Porte ou couvercle ? C'est selon l'emplacement et la hauteur à laquelle vous mettez vos nids. Les miens étant posés contre un mur à hauteur des yeux, la porte en façade s'impose. J'ai eu des cages hautes avec nichoirs à l'extérieur... et des portes à l'arrière ! Si vos nichoirs sont placés plus bas, ou si vous devez les décrocher pour en contrôler le contenu, un couvercle est plus adapté. L'ouverture par le dessus empêche la chute des poussins toujours possible si vous ouvrez la porte sans précaution.

11-03 : 40 mm de diamètre permet un passage aisé des femelles. Elles enlèvent souvent le petit perchoir sous l'entrée, ce qui est sans grande importance hormis pour celles qui sont très handicapées par leur abdomen distendu en période de ponte.

11-04 : je laisse toujours un espace au-dessus des nids. Les mâles y séjournent longuement.

Mâles et femelles ont beaucoup d'activités autour du nid avant la ponte. Ensuite, la femelle s'y enferme de manière à peu près constante pendant plusieurs semaines et le mâle monte la garde à proximité. Pour pouvoir me déplacer et ouvrir les nids sans entrave, et pour laisser un espace de vol maximum aux oiseaux, je ne mets pas de perchoir à hauteur des nids et les mâles apprécient donc d'autant plus l'espace que je laisse libre au-dessus des nids.

11-05 : le trou étant fait dans la partie fixe de la façade, la porte donne directement sur les œufs.

11-06 : certains poussins cherchent très tôt à voir ce qui se passe dehors, d'où l'intérêt d'un trou placé le plus haut possible. Voyez le trou d'entrée revu et corrigé par la femelle, et surtout l'arête supérieure du nichoir !

11-07 : de chaque côté du nichoir, en haut, je fais quelques trous d'environ 10 mm de diamètre pour augmenter l'aération. Évidemment, les perruches agrandiront les trous.

11-08 : les marques noires sur les parois sont dues à la condensation, malgré les trous d'aération. En haut à gauche, le système le plus simple qui soit pour " verrouiller " la porte : un crochet droit. Plus simple à mettre en place et plus fiable que les crochets plus classiques comme celui visible sur la photo n°4.

11-09 : la litière, mélange fait maison de compost et de branchettes broyées, absorbe aussi une partie de l'humidité, et notamment celle des fientes.

11-10 : un faux plancher équipé d'une coupe pour maintenir les œufs sous la couveuse.

Certaines femelles ne supportent pas la présence d'une litière et expulsent tout matériau présent dans le nichoir. Si c'est le cas, les œufs ont parfois du mal à rester groupés et cela nuit évidemment à une bonne incubation. Je mets  donc systématiquement dans le fond de mes nichoirs un morceau de volige (bois blanc de 18-20 mm d'épaisseur) dans lequel il est facile de creuser une petite dépression d'une dizaine de centimètres de diamètre et d'à peine 1 centimètre de profondeur. Ce plancher est un peu plus petit que le fond du nichoir et peut être facilement enlevé pour être nettoyé.

11-11 :

11-12 : ne soyez pas inquiet si vos copeaux de bois sont un peu grossiers, les perruches s'en accommodent très bien.

11-13 : je personnalise à coups de marqueur les nids qui se ressemblent trop.

J'ai souvent vu des femelles rentrer précipitamment dans un nichoir qui n'était pas le leur. S'il est occupé par une autre femelle, la bagarre est immédiate et parfois les œufs ou les poussins en pâtissent. Pour éviter cela, je barbouille les façades des nichoirs qui sont à la fois proches et trop semblables (problème de certains contreplaqués très uniformes).

11-14 : il est permis d'individualiser les nichoirs avec humour ! Le petit perchoir sous l'entrée est très moche, mais c'est un modèle qui résiste longtemps.

11-15 : pas de perchoirs devant les nichoirs, pas d'entrées trop proches les unes des autres. Et des tags !

La disposition des nids a aussi son importance. Si vous mettez 1 ou 2 nichoirs plus haut que tous les autres, il est probable qu'ils feront des envieuses et qu'il y aura des bagarres. Faites donc des séries, et mettez toujours quelques nichoirs de plus que de couples pour que chacune des femelles puisse choisir entre plusieurs possibilités.
Par précaution, pour limiter les conflits de voisinage, je veille à ce que les entrées de nichoirs soient bien espacées les unes des autres.

D'une manière générale, je m'arrange pour ménager de grands espaces de vol dans ma volière, et également des cheminements qui ne sont pas des parcours du combattant pour moi. C'est particulièrement important dans la cabane qui est plus petite et plus encombrée d'accessoires que la volière extérieure et où je visite tous les nids chaque jour. Les perchoirs sont soit très haut, soit à l'écart des nichoirs. 



2 commentaires:

  1. bonnes explications je viens d'acheter un couple a un particulier je vais suivre vos conseils Merci

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  2. Tout en étant l'auteur de ce blog, je dois répondre sous le titre d'anonyme pour que Google ne s’immisce pas partout dans ma vie ! Une horreur.
    Mais si vous avez des questions, n'hésitez pas.

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