Reproduction : bien commencer



Que ce soit en cage ou en volière, la petite perruche ondulée ne demande qu'à se reproduire. Il est même parfois difficile de l'en empêcher. Malgré cela, les déboires peuvent être nombreux, et quelques règles élémentaires sont à respecter.

Tous les éleveurs le savent mais je rappelle que, contrairement à d'autres oiseaux (Moineaux du Japon par exemple), les perruches ne dorment pas dans un nid mais sur un perchoir. La présence d'un nid déclenche presque à coup sûr l'envie de pondre chez les femelles.

Quand faire reproduire ?

J'ai choisi d'élever aussi " naturellement " que possible, c'est à dire sans éclairage ou chauffage artificiels. De ce fait, la bonne saison de reproduction est celle qui offre les jours les plus longs (les jeunes sont nourris de jour uniquement) et les plus chauds. En mettant mes nids courant mars, mes premières éclosions ont lieu vers la mi-avril et les premiers envols fin mai.

J'enlève les nids en septembre, après la deuxième ou troisième ponte. Si vous élevez vos perruches dans un bâtiment éclairé, voire chauffé, vous pouvez les faire reproduire quand bon vous semble. Pensez à imposer un repos à vos oiseaux en retirant les nids sous peine de les user prématurément.

Quels oiseaux ?

Il faut tout d'abord s'assurer que les oiseaux sont en âge de reproduire, c'est-à-dire qu'ils ont 6 mois révolus, voire un peu plus. Si vous ne savez pas l'âge de vos oiseaux, c'est qu'ils ont déjà leur plumage d'adulte (voir " L'âge : de 1 à 6 mois "), donc au minimum 3 à 4 mois. Faites-les patienter un peu, surtout s'il s'agit de femelles car pour elles l'investissement physique (ponte, séjour prolongé au nid) est très important et il est préférable qu'elles soient pleinement adultes.

Si vous choisissez l'élevage par couple, vous mettrez un nid par cage et les oiseaux se débrouilleront parfaitement. En contrepartie du temps que vous allez y passer (autant de mangeoires, d'abreuvoirs, d'os de seiche... que de couples), vous formerez les couples vous-mêmes, assortirez les couleurs et les dessins, et vous serez sûrs de la paternité de vos oisillons.
Si, comme moi, vous élevez en volière un groupe plus ou moins conséquent d'oiseaux, il y a proportionnellement moins de travail mais un peu de " management " s'impose.

Pas de nid pour les sujets trop jeunes ou pas en forme... Soit vous mettez tout le monde à la " diète " (pas de sexe), soit vous séparez les reproducteurs potentiels des autres. J'isole les femelles que je ne souhaite pas faire reproduire (oiseaux de l'année dès qu'ils sont sexés et femelles adultes ayant effectué leurs 2 ou 3 pontes) dans une cage assez grande (h 1,5 x L 2 x p 0,5 m).
Les perruches vraiment vieilles (6-10 ans et plus) sont généralement suffisamment désintéressées par la question pour pouvoir rester avec les autres.

Les mâles en surnombre ne sont gênants que si vous ne souhaitez pas qu'ils fassent de descendants (les infidélités ne sont pas rares en volière) ou qu'ils évincent d'autres mâles. Ils se fatiguent bien moins que les femelles et, contrairement à elles, ne provoquent pas de bagarre sévère. Si vous les séparez, ils peuvent être mis avec les femelles et les jeunes... sans nid !

Les perruches se reproduisent en couple, et vous pouvez faire cohabiter autant de couples que vous le souhaitez en fonction de la place disponible. En volière, il est souvent conseillé de ne pas dépasser 1 couple par m³, mais ce n'est qu'un ordre de grandeur et de nombreux éleveurs n'en tiennent pas compte sans pour autant avoir des problèmes. Chez moi, l'abri fermé répond aux normes... et la volière extérieure donne un supplément d'espace, ce qui me permet d'avoir un peu de verdure.

En théorie, il convient de mettre le même nombre de mâles et de femelles car les ondulées sont, à de rares exceptions près, monogames et plutôt fidèles.

Mais attention, les femelles en surnombre sont à peu près systématiquement source de conflits, parfois mortels. Surveillez donc les mâles peu entreprenants dont les femelles délaissées cherchent à s'immiscer dans des couples déjà formés, avec bagarres, œufs cassés, oisillons tués...
Puisque les mâles sont peu agressifs et se contentent de courses-poursuites et de chamailleries, j'en mets toujours quelques-uns en surnombre. Et ces célibataires qui mettent un peu d'ambiance dans la volière sont toujours prêts à rendre service lorsqu'une femelle se sent seule ! Cette précaution est d'autant plus importante que vos couples sont peu nombreux.

10-01 : en cage comme en volière, les mâles sont très sociables.

10-02 : il y a des disputes, une vraie compétition pour les femelles, mais jamais de blessure.

10-03 : le mâle bleu dilué (à droite) est le " légitime ", les autres sont des voisins de palier qui tentent leur chance. Scène banale lors de la reproduction en colonie.

10-04 : la volière permet la production d'oiseaux vigoureux.

10-05 : pour les tout jeunes oiseaux, le choix de la saison est important. Ils sont rapidement livrés à eux-mêmes et s'en sortent mieux lors des jours longs et chauds.

10-06 : les bobos sont fréquents chez les jeunes en volière. Là encore, mieux vaut une météo clémente.

10-07 : à défaut de nichoir, un alvéole accessible dans un parpaing a attiré cette femelle. Il y a 3 ans, j'ai eu des naissances dans des trous creusés par des femelles sous une grosse pierre !

10-08 : jeunes et adultes se côtoient sans problème. 




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