Verdure et os de seiche




Je vous ai dit que l'on pouvait élever des perruches en ne leur donnant qu'un mélange du commerce. Je le maintiens, même si aujourd'hui j'ai compris que l'on pouvait faire mieux.
Les fruits et légumes cultivés, ainsi que certaines plantes sauvages, sont très appréciés. Cette nourriture fraîche apporte des vitamines absentes ou peu présentes dans les graines (vitamine C notamment).
Même si vos oiseaux ne seront pas nécessairement malades ou malheureux sans ces suppléments, il est si simple de leur faire ce petit plaisir qu'il ne faut pas s'en priver. Et c'est aussi un bon truc pour faire venir à vous les sujets les plus timides.

Donnez en petite quantité, quitte à renouveler souvent l'opération, car les produits frais s'oxydent rapidement et perdent leurs qualités. Limitez au maximum les risques de souillures en accrochant les quartiers de pomme et autres feuilles vertes aux barreaux ou au grillage pour éviter que les oiseaux ne les piétinent ou ne les traînent au sol.
En général, je retire ce qui n'est pas consommé au bout de quelques dizaines de minutes. Cette précaution est de la plus haute importance si vous donnez des produits mouillés (parce que ramassés sous la pluie ou lavés à l'eau douce) car leur putréfaction démarre rapidement.

Si vos perruches ne goûtent pas un produit nouveau, collez quelques graines dessus et leur curiosité devrait faire le reste.

Bien entendu, pas d'improvisation si vous ne connaissez pas les plantes !
Attention, en volière plantée les perruches ne mangent pas certains végétaux et leur présence ne prouve pas qu'ils sont non-toxiques. Pour commencer, faites simple, donnez des pommes, des carottes, de la laitue.

Les produits biologiques sont moins toxiques, pour vos perruches comme pour vous, mais n'oubliez pas que les ondulées mangent le mélange de graines conventionnelles que vous leur donnez, qu'elles ne vivent qu'une dizaine d'années ou moins, qu'elles ne consommeront que quelques dizaines de grammes de verdure chaque année, et que vous ne les mangerez pas (je l'espère !)... donc pas d'inquiétude excessive.

Si vous recyclez les litières de vos oiseaux, pensez surtout à limiter, et même à arrêter, les médicaments, source de pollution du compost. De même, s'il est préférable de cueillir des plantes dans votre potager, c'est avant tout pour ne pas servir un pissenlit ou un blé en lait qui ont subi un traitement insecticide très récent.

********************

Voici quelques plantes très communes, sauvages ou non,  qu'il est bon de savoir reconnaître :

04-01 : pissenlit.

04-02 : pissenlit.

# Les Pissenlits. Je donne ceux à feuilles tendres, très dentées et à tige creuse, genre Taraxacum. Feuilles, tiges, fleurs et graines se mangent.

04-03 : les feuilles allongées aux nervures presque parallèles des Plantains se reconnaissent facilement.

# Les Plantains Plantago sp, communs dans les jardins et sur les bords de chemins, ont des feuilles très particulières, souvent légèrement velues. Les différentes espèces se ressemblent mais sont toutes consommables. Feuilles, tiges, graines mûres ou en lait, tout est bon.

04-04 : les feuilles d'Oseille sont souvent tachées, comme brûlées, mais je les donne tout de même sans problème.

04-05 : graines d'Oseille.

# Les Oseilles et Patiences Rumex acetosa, R. crispus et R. obtusifolius. Les feuilles ont des propriétés laxatives et purgatives intéressantes mais leur consommation doit être modérée (je n'en donne pas plus d'1 à 2 fois par semaine). Les graines sont comestibles aussi.

# Les Trèfles, tous les Trèfles Trifolium sp, très appréciés par temps sec parce que très juteux.

04-06 : tous les épis de Graminées sont bien consommés.

# Les " herbes ". Les feuilles et surtout les épis, et plus encore lorsqu'ils sont " en lait ", c'est-à-dire lorsque les graines sont formées mais pas encore dures. Entre autres, les Pâturins, le Dactyle, les Ray-grass, la Flouve, mais aussi le Blé, l'Avoine... en se méfiant des éventuels traitements qu'ils ont pu subir peu avant votre cueillette.

04-07 : un supermarché ! Sur cette photo, tout est bon, Plantain, Oseille (même si la feuille rougie ne sera pas mangée), Graminées... Vous pouvez cueillir l'herbe couverte de rosée comme ici à condition de ramasser rapidement ce qui n'est pas consommé.

04-08 : les Saules se rencontrent couramment en bordure de prairies.

04-09 : tout sera mangé, fleurs, bourgeons et écorce, et le reste sera rongé !

04-10 : au printemps, les feuilles sont vert tendre plus ou moins teintées de rougeâtre. Elles seront gris-vert plus tard mais garderont cette sorte de " bec verseur " assez caractéristique à la pointe.

# Les Saules, et notamment le Saule marsault Salix caprea.
Profitez du printemps pour apprendre à reconnaître l'espèce et repérer les plants sur lesquels vous pourrez ponctionner en toute saison, les perruches se chargeant de retirer les feuilles avant de lacérer l'écorce dont elles raffolent. Je ne sais pas précisément ce qu'elles lui trouvent (même si cette famille d'arbres produit le principe actif de l'aspirine), mais tant qu'il y a du Saule elles négligent les perchoirs. À rechercher dans les zones humides, les nouveaux boisements, les friches. Plusieurs espèces proches se ressemblent mais sont toutes consommables.

********************

Il ne vous manque que l'incontournable os de seiche, qui est une sorte de coquille interne plutôt qu'un os véritable et qui sert de flotteur aux Seiches. Son vrai nom est " sépion ". 100% calcaire, vos ondulées apprécieront.

Attention.
L'os de seiche est très friable et ne remplace pas le gravier dont vos oiseaux ont besoin pour bien digérer leurs graines. N'importe quel sable un peu grossier, qu'il soit de mer, de rivière ou de carrière, fait l'affaire. S'il est poussiéreux, rincer le à l'eau claire. À fournir à volonté.

Vous le trouverez à des prix que je trouve exorbitants en animalerie ou sur Internet ! Ramassez-les vous-mêmes si vous le pouvez, quitte à passer vos vacances en bord de mer... On en trouve sur toutes les côtes de France, particulièrement en été.

04-11 : je les fais sécher à l'air libre et je donne tels quels ceux qui ont peu de noir ou de teinte brun-jaune. Il est possible de gratter les plus sales. Je replie la pointe du crochet pour éviter les accidents. À gauche, un os après usage.

S'il est propre, bien blanc, c'est mieux. Les marques brunes sont souvent dues aux contacts prolongés avec des algues dans les laisses de mer. Je n'ai jamais eu de problème en donnant ces os, mais j'évite de donner ceux qui sont trop marqués ou qui semblent " pourris ".
De même, je ne donne pas ceux qui sont trop striés de noir ou de gris, même si je n'ai pas réussi à savoir ce qui provoquait ces marques.

J'y mets toujours le nez : si ça sent la mer, la plage (je suis sérieux !), c'est bon ; si l'odeur est forte et désagréable, c'est pour le compost.

Par contre, jamais d'os ayant du mazout, quelle que soit la quantité.

Il est préférable de rincer les os de seiche et de les faire sécher (10 mn au four si vous êtes pressés, ils résistent parfaitement à la chaleur !). Les oiseaux préfèrent et le stockage est plus sain.

04-12 : je pense que c'est en se perchant ainsi que 2 de mes perruches ont réussi à engager la pointe du crochet sous leur bague (je ne repliais pas le bout).

Dernière précaution. Je les fixe au grillage avec un crochet en fil de fer et il m'est arrivé, à 2 reprises, de trouver une perruche pendue par la patte car elle avait réussi à passer le crochet dans sa bague (les 2 fois, il s'agissait d'une bague de 4,2 mm). Même si l'incident est rare, maintenant je replie le bout de mes crochets.

04-13 : 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire